Les racines ont besoin d’oxygène pour la croissance, pour se maintenir, pour absorber de l’eau et des nutriments. Une bonne provision d’air pour des plantes à fortes croissances est d’une importance capitale pour obtenir de bons résultats. Un manque d’air dans les premiers stades de la croissance conduit à un système racinaire faiblement développé, ce qui entrave les résultats de croissance et diminue le rendement. L’oxygène de l’air se diffuse à la surface des racines au travers de larges pores dans le milieu de culture.
La structure du terreau de rempotage utilisé dépend de la qualité des matériaux bruts composant le mélange de rempotage sans sol. Le meilleur médium de rempotage sans sol est réalisé à base de tourbe vierge ayant des caractéristiques structurales stables à long terme.
Deux méthodes différentes d’extraction peuvent être utilisées pour exploiter les gisements de tourbe : la méthode la moins chère et la moins efficace consiste à racler la couche supérieure de la tourbe. L’inconvénient de cette technique est que la structure est moins grossière ce qui à un effet négatif sur l’équilibre air/eau.
La deuxième méthode consiste à extraire la tourbe verticalement. C’est ancestralement la méthode la plus répandue. Les blocs de tourbe que l’on utilisait comme combustible pour la cuisine et le chauffage des habitations étaient extrait selon cette méthode. C’est une façon onéreuse d’extraire la tourbe. Une fois taillée en blocs, ils doivent être tournés à la main pour sécher.
Plus la tourbe est grossière, plus l’équilibre entre l’eau et l’air qu’elle contient est optimal. Dans ce cas, on assure un meilleur développement des racines dans le médium. Les plantes sont en meilleure santé et la tendance du mélange à se tasser est réduite.
Un des ingrédients principaux des médiums de rempotage est la tourbe. C’est un matériau qui s’est formé naturellement pendant des siècles à partir de végétation ancienne. On trouve la tourbe dans des régions où des circonstances climatiques particulières ont provoqué l’apparition de nouvelles plantes dont le cycle de vie était plus rapide que celui de l’humification de son milieu. Lentement ce processus a bâti des couches de matières organiques qui, à certains endroits, peuvent atteindre plusieurs mètres.
Deux types de tourbes peuvent être distingués : la tourbe haute et la tourbe basse. La tourbe basse s’est formée dans des régions où les nappes phréatiques étaient élevées et en présence de grandes quantités de nutriments. La tourbe basse contient couramment une forte proportion de matériau décomposé et peut contenir de forts niveaux de boue ; du sable et des sels minéraux nocifs qui en font une base inappropriée pour un bon terreau de rempotage. La tourbe haute est formée sous l’influence de l’eau de pluie dans des régions à faibles nutriments et son composant principal est la sphaigne. C’est une petite plante qui meurt par ses racines tandis qu’elle continue à pousser par le haut sur ses propres restes. Les restes d’autres plantes sont également rencontrés ici ; des herbes, des branches d’arbres et des feuilles par exemple.
La sphaigne est particulièrement adaptée à l’utilisation d’un substrat de croissance parce que c’est un produit naturel, léger, propre et facile à travailler. Elle a un faible contenu nutritionnel ; le pH varie de 3,5 à 4,5 et elle a de bonnes propriétés de rétention d’eau (jusqu’à 20 fois son propre poids). La sédimentation de la tourbe haute qu’on trouve dans la région plate du nord-ouest de l’Allemagne contient différentes couches distinctes qui ont été formées en différentes périodes.